Il existe 3 types d'ETFs - tu les connais ? 👛
8 mins - Pour mieux les choisir 👉🏻
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Il existe 3 types d'ETFs - tu les connais ?
J’ai écrit '“type d’ETFs” mais c’est pas exactement ce qu’on va voir aujourd’hui. Car des “types d’ETFs” il y en a beaucoup.
Ils peuvent être :
capitalisants/distribuants,
standards, ESG (l’investissement vert), ou Sharia-compliance*,
etc.
On dit toujours qu’un ETF “réplique un indice”. Ok, super.
Mais comment il fait sa photocopie, en vrai ? C’est ce qu’on va décortiquer aujourd’hui : les coulisses de la réplique / comment les ETFs font pour recopier l’indice qu’ils suivent ?
*Sharia-compliance :
Ça veut dire que l’ETF respecte les principes de la finance islamique.
En gros, il exclut certaines entreprises ou secteurs qui vont à l’encontre de ces règles, comme :
→ Les banques qui pratiquent les intérêts,
→ L’alcool, le tabac, les jeux d’argent,
→ Certaines entreprises trop endettées.
C’est une façon d’investir alignée avec des convictions religieuses, un peu comme l’investissement éthique ou ESG mais avec un filtre spécifique. 👉 Ce qu’on oublie souvent, c’est que pour copier un indice, chaque ETF a sa propre cuisine interne. Et selon la recette choisie, les ingrédients changent, le goût change, et parfois même la digestion. (oui j’ai faim)
Allez, on passe en coulisses, voici les 3 grandes façons de répliquer un indice :
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1️⃣ La réplication physique et intégrale
L’ETF qui joue carte sur table !
Imagine un chef qui suit une recette à la lettre, avec tous les ingrédients exacts dans les bonnes proportions. C’est ça, la réplication physique intégrale.
👉 Concrètement, l’ETF achète chaque action composant l’indice, dans les mêmes proportions.
Par exemple : Un ETF CAC40 en réplication physique intégrale va acheter un peu de Total, un peu de L’Oréal, un peu de Dassault, etc. Exactement comme l’indice. Sans magie, sans raccourci, sans hack, c’est le bon élève qui recopie et suit à la lettre son indice. 👩🏼🏫
L’ETF Amundi Index MSCI Europe UCITS ETF DR (C) (code ISIN : LU1437015735) utilise cette méthode. On peut le voir sur sa doc et sur la page de l’ETF sur le site d’Amundi :
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🔸 Objectif :
→ Coller au plus près de la performance réelle de l’indice.
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🔸 Avantages :
Transparence totale : tu sais précisément ce que tu détiens,
Moins de surprises : pas de contrat caché ou de performance trafiquée,
Faible risque de contrepartie (= personne d’autre à qui tu dois faire confiance pour que ça marche).
👉 Parce que l’ETF détient directement les actions, il ne dépend pas d’un contrat ou d’une promesse avec un tiers (comme une banque par exemple).
→ Donc si pas d’intermédiaire = moins de risque que quelqu’un ne tienne pas sa parole.
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🔸 Inconvénients :
C’est coûteux à gérer pour l’émetteur, surtout si l’indice contient beaucoup d’actions.
👉 Parce que l’ETF doit acheter chaque titre un par un, parfois en très petites quantités. Imagine devoir faire les courses pour un buffet géant avec une liste de 1 500 ingrédients : logistique lourde, frais de transaction multipliés & gestion complexe au quotidien.
C’est moins efficace pour les marchés peu liquides (= où certaines actions sont difficiles à acheter/vendre).
👉 Sur certains marchés (comme les petites capitalisations ou les pays émergents), certaines actions sont rarement échangées.
Résultat : l’ETF peut galérer à les acheter au bon prix, ou à les revendre sans perte. Et ça peut nuire à la fidélité de la réplication.
👛 Astuce sans migraine :
Personnellement, pour les indices simples comme le CAC40 ou le S&P 500, je privilégie cette méthode. C’est clair, net, sans embrouille.-
2️⃣ La réplication physique par échantillonnage
La stratégie de la “planche apéro” !
Tu vas dans un resto qui propose une planche “découverte” : tu goûtes 5 fromages, au lieu des 35 qu’il propose. Et pourtant, tu saisis bien l’esprit du plateau complet.
👉 Ici, l’ETF n’achète pas toutes les actions de l’indice, mais un échantillon* représentatif.
Par exemple : Un indice comme le MSCI World a plus de 1 500 actions. C’est difficile (et cher) pour l’ETF de toutes les acheter. Il va donc en choisir une sélection “intelligente” et représentative qui reflète bien l’ensemble, en se basant sur :
leur poids dans l’indice, on appelle ça la pondération (les plus grosses capitalisations par exemple),
leur secteur d’activité (on garde un bon équilibre entre la tech, la finance, la santé, etc.),
leur région géographique (on évite d’être sur-représenté sur un seul pays).
*Échantillon/age :
C'est une technique statistique qui consiste à prendre une portion bien choisie pour représenter un tout.-
🔸 Objectif :
→ Répliquer au plus proche la performance de l’indice, sans tout acheter, pour réduire les coûts et faciliter la gestion.
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🔸 Avantages :
C’est moins cher à gérer pour l’émetteur :
👉 Acheter 1 500 actions individuellement (comme dans le MSCI World), ça coûte une fortune en frais de transaction, temps de gestion, et en suivi administratif.
Avec l’échantillonnage, l’émetteur réduit ces frais en ne prenant que les titres les plus représentatifs. Et quand les frais de l’émetteur baissent, c’est aussi une bonne nouvelle pour toi : les frais de gestion de l’ETF ont plus de chances d’être bas.
Plus réactif en cas de mouvements de marché :
👉 Réajuster un portefeuille avec 300 actions, c’est plus rapide qu’avec 1 500. Donc si l’indice évolue (ajout/retrait de sociétés, crise sur un secteur…), l’ETF peut s’adapter plus vite et ajuster sa composition plus rapidement, ce qui aide à réduire le tracking error*.
*Tracking error :
C’est l’écart entre la performance réelle de ton ETF et celle de l’indice qu’il est censé copier.
Si l’indice fait +5 % sur l’année, mais que ton ETF fait +4,6 %, le tracking error est de 0,4 %.
Plus le tracking error est faible, plus ton ETF fait bien son job de copie. Plus il est élevé, plus il s’écarte de son modèle (et donc plus tu risques de ne pas avoir les rendements attendus).-
🔸 Inconvénients :
Moins précis : la performance de l’ETF peut légèrement s’éloigner de l’indice (ça reste généralement faible, mais c’est bon à savoir).
Tu ne détiens pas toutes les actions que tu crois avoir.
👛 Astuce sans migraine :
Pas de panique si tu vois “réplication par échantillonnage” sur ton ETF MSCI World ou Nasdaq-100 : c’est souvent la seule solution viable.
Mais vérifie le tracking error* dans la fiche produit (en-dessous de 0,5 %, c’est très bien).-
3️⃣ La réplication synthétique via swap
Le sosie qui fait tout comme, sans être vraiment lui.
Imagine que tu veux les performances de Beyoncé… mais tu bosses avec sa doublure. Elle chante pareil, danse pareil, mais ce n’est pas vraiment elle sur scène.
C’est ça, un ETF synthétique via swap. (oui je suis passée de la cuisine à la musique dans les métaphores)
Bref, prenons un ETF synthétique qui veut copier le MSCI Emerging Markets.
Ce marché contient des centaines d’actions de pays variés (Chine, Inde, Brésil…). C’est donc difficile (et risqué) d’acheter tout ça en direct.
Alors, que fait l’ETF ?
Il investit ton argent dans un autre panier d’actifs, souvent bien plus simple à gérer (actions européennes, obligations…).
→ Ce panier, on l’appelle le collatéral.En parallèle, il signe un swap avec une banque :
L’ETF dit : “je te donne la performance de mon panier (le collatéral)”,
La banque dit : “en échange, je te donne exactement la performance du MSCI Emerging Markets”.
Résultat : sur ton compte, tu vois la même performance que si tu avais investi directement dans l’indice… alors que ce n’est pas ce que tu détiens vraiment. 🫱🏻🫲🏼
Imagine que tu veux du chocolat, mais t’en as pas. Ton pote en a, il t’en passe chaque semaine. En échange, toi tu lui files ton stock de bonbons. C’est ça, un swap : un échange d’actifs ou de performances.
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🔸 Objectif :
Reproduire fidèlement la performance d’un indice sans détenir directement les actions qui le composent, en utilisant un contrat d’échange (swap*) avec une autre institution financière (souvent une banque).
*Swap :
C’est un contrat d’échange entre deux parties (souvent une banque et un ETF), où chacun s’engage à donner à l’autre la performance d’un actif.-
🔸 Avantages :
Ça permet d’accéder à des marchés difficiles ou non-liquides :
👉 Certains marchés (comme la Chine ou le Vietnam) sont fermés aux investisseurs étrangers, ou trop complexes/logistiquement lourds à gérer.
Grâce au swap, tu peux quand même bénéficier de leur performance sans y investir directement.
Ils sont parfois plus précis que le physique :
👉 Étonnamment, certains ETF synthétiques ont un tracking error quasi nul. (= aucun écart entre la performance de l’indice qu’il suit et la performance de l’ETF).
Pourquoi ? Parce que le swap te livre exactement la performance convenue, sans souci d’achats ou de ventes d’actions physiques.
L’optimisation fiscale potentielle :
👉 Dans certains cas, les ETF synthétiques réduisent la fiscalité sur les dividendes étrangers, car tu ne les perçois pas vraiment (c’est intégré dans la perf du swap).
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🔸 Inconvénients :
Le risque de contrepartie* :
👉 Tu dépends d’un tiers (souvent une banque) pour que ton ETF tienne sa promesse de performance.
Si la contrepartie fait faillite ou ne respecte pas ses engagements, tu peux subir une perte.
Même si ces contrats sont encadrés et que la banque doit fournir un “collatéral de sécurité”*, le risque n’est jamais nul.
*Collatéral de sécurité :
Ce sont des actifs mis de côté en garantie, au cas où la contrepartie ne tiendrait pas sa promesse.
👉 C’est un peu comme une caution : si la banque fait défaut, l’ETF peut vendre ce collatéral pour limiter les pertes.
Ça sert à protéger l’investisseur en cas de pépin.C’est moins transparent :
👉 Tu ne sais pas exactement ce que détient l’ETF. Tu vois la performance du MSCI Emerging Markets, mais tu détiens peut-être un panier d’actions européennes totalement différent en coulisses.
→ Pour les investisseurs qui veulent “savoir ce qu’ils ont”, c’est un peu flou.
La complexité :
👉 Comprendre les mécanismes du swap, du collatéral, du risque de contrepartie… c’est déjà un niveau 2 ou 3 en éducation financière. C’est pas idéal quand on débute.
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👛 Astuce sans migraine :
Si tu vois la mention “replication: synthetic” ou “via swap” dans la fiche produit, tu sais que tu es dans ce cas.
Si tu es en phase d’apprentissage → commence avec des ETF physiques.
Tu pourras explorer les synthétiques plus tard, quand tu seras plus à l’aise avec les subtilités, les mécanismes plus techniques. En résumé : copier, c’est tout un art. 🎭
Les ETF, on croit que c’est simple, mais même pour “copier un indice”, il existe 3 méthodes bien différentes, avec leurs avantages, leurs risques, et leurs petites surprises :
✅ Physique intégrale → fidèle, transparent, un peu plus coûteux,
✅ Échantillonnage → malin, économique, mais pas 100 % précis,
✅ Synthétique (via swap) → ingénieux, technique, parfois flou, à manier avec un peu plus de bouteille.
Tu sais maintenant ce que veut vraiment dire “suivre un indice”.
On était sur une édition de niveau plutôt avancé, mais je trouve ça cool de monter un peu le niveau d’éducation financière sur certains épisodes.
Beaucoup investissent dans des ETFs sans avoir la moindre idée du fonctionnement derrière et c’est cool d’aller chercher ce genre d’infos pour avoir une compréhension globale d’un actif. 🌍
Bon après, tu te demandes peut-être : “Ok, mais c’est quoi le bon ETF pour moi ?”
→ Je t’en ai parlé en détail dans un ancien épisode que je t’invite à lire : “Comment choisir ses ETFs ?”
J’espère que cette édition t’a plu, si c’est le cas, tu peux me laisser un petit 💚 juste en dessous pour la force.
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À bientôt dans La Finance Sans Migraine 👛